Rennes-le-Château : Le Festival du Film Insolite d'Août en Pleine Tempête Le Festival du Film Insolite de Rennes-le-Château, autrefois un joyau de la saison estivale dans le Limouxin, traverse aujourd'hui une crise de légitimité. Ce rendez-vous cinématographique, qui se tient depuis plus de dix ans sur le rocher du Couizanais, semble en effet perdre peu à peu son attrait auprès du public. Et pourtant, l'idée de départ avait tout pour séduire : une sélection de films insolites projetés en plein air, soumis à l'évaluation d'un jury de professionnels, et le tout dans un cadre enchanteur. Mais la magie n'opère plus. Malgré une programmation qui se veut originale, le festival peine à attirer les foules. "Je n'ai jamais rien compris au concept de film insolite. Certes, certains sont inaccoutumés, mais pas plus que ce qu'on trouve dans les salles tout au long de l'année. Un film est par définition unique !" confie un ancien spectateur désabusé. Une ancienne bénévole du festival renchérit : "Très peu de films présentés ici ont une grande carrière. Ce n'est pas un tremplin, en tout cas !" Alors pourquoi persister dans une formule qui ne semble plus convaincre ? La réponse semble se trouver du côté des politiques et des organisateurs, qui, eux, continuent de tirer leur épingle du jeu. Le festival est en effet devenu un point de rencontre incontournable pour la mafia socialiste locale, avec une poignée d'élus qui s'y pressent chaque année pour l'ouverture. Pierre Durand, maire de Limoux et président de la communauté de communes, Philippe Andrieu, conseiller régional, et Anthony Chanaud, conseiller départemental, sont des figures récurrentes de cet événement, et c'est bien normal puisqu'ils sont les principaux financeurs de ce festival. Néanmoins, une question se pose : quels avantages en tirent les principaux adhérents tout au long de l'année ?
Ces personnalités, loin de se mêler à la foule, profitent des avantages d'une organisation financée à grands renforts d'argent public. Les frais de restauration sont largement couverts pour les organisateurs, tandis que les invités de marque, souvent parisiens, jouissent d'un service quatre étoiles pendant près d'une semaine, le tout aux frais du contribuable. Le spectacle devient parfois grotesque, comme en témoigne un photographe amateur : "Certains membres étaient tellement éméchés à la remise des prix que les trophées leur ont échappé des mains, tombant lamentablement au sol. Les discours étaient quasi inaudibles !" Face à ces dérives, les co-présidents du festival ont pris des mesures draconiennes pour préserver l'image de l'événement : la presse locale, jugée trop critique, est désormais persona non grata, remplacée par des médias plus complaisants. C11.MEDIA, par exemple, a voulu demander son accréditation pour couvrir l'événement à l'occasion de ce 10ème anniversaire et a reçu une réponse négative de la présidente, via son attaché de presse. La raison invoquée ? "Les politiciens de gauche ne verraient pas d'un bon œil votre présence au regard de votre participation aux dernières élections législatives. Philippe Andrieu et Pierre Durand ne nous le pardonneraient pas." Cependant, lors d'une confession inhabituelle, la présidente admet : "Nous ne souhaitons pas vexer les élus de la majorité qui nous votent les subventions, même si nous avons conscience d'être des acteurs passifs d'un régime totalitaire. Ils nous font pression. J'en suis peu fière, mais c'est comme ça !" Une déclaration qui jette une lumière crue sur les coulisses de l'événement et sur les tensions qui le traversent. Les retombées économiques, quant à elles, sont minimes. Seuls quelques établissements locaux bénéficient de la redistribution des subventions, tandis que l'impact global du festival sur le territoire reste négligeable. Au milieu de ces manœuvres politiques, il ne faut pas oublier le rôle des bénévoles, qui, malgré tout, continuent de s'investir avec dévouement. "Une pensée toutefois amicale pour le très bel engagement des bénévoles qui mangent eux à la cantine et qui se trouvent une fois de plus pris en otage dans des enjeux qui les dépassent." Alors que le festival semble s'enliser dans des pratiques peu glorieuses, une seule question reste en suspens : quel sera l'avenir de cette manifestation ? À suivre... et dans l'attente, Vive la République ! Rédaction : Press’K - ADN ASS Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Association le festival du film insolite Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11.MEDIA www.c11.media - La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi |
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